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La phase travaux d’un projet d’infrastructure est l’étape qui recèle le potentiel
d’irritation publique et institutionnelle le plus important. Les modifications des plans
de circulation, les aménagements de voirie (circulations piétonnes et accès aux
commerces, places de stationnement, etc.), les nuisances paysagères induites
(abattage d’arbres, etc.) génèrent immanquablement de nombreuses crispations.
Un dispositif de communication approprié doit alors mêler opportunité du message,
adaptabilité du support, pertinence du calendrier de diffusion,
conformité aux réalités du terrain… Ce mini-site fait de nombreux retours d’expérience
vous aidera à éviter tous les pièges.
les typologies
de public
Le « NON AU CHANTIER » est un personnage qui peut aboutir dans cette catégorie pour de nombreuses raisons : opposition dogmatique au projet, opposition politique au porteur de projet, fortes nuisances subies, ou encore opposition construite sur l’opportunité même du projet…
Il est un riverain subissant de fortes nuisances, un commerçant voyant son chiffre d’affaires chuter, un opposant politique, un professionnel de la contestation, ou un citoyen avec un avis affirmé et construit.
Le « NON AU CHANTIER » a un pouvoir de prescription important s’il est un commerçant et une influence forte s’il maîtrise les réseaux sociaux.
En un mot comme en cent :
le « NON AU CHANTIER » parle fort !
Attention :
le « NON AU CHANTIER » ne doit pas pour autant accaparer toute l’attention du Maître d’Ouvrage et occulter les autres parties prenantes, notamment dans le cadre d’une concertation réglementaire ou volontaire.
Le NIMBY (littéralement Not In My Back Yard) n’est pas opposé au projet par principe. D’un point de vue purement théorique il peut même adhérer aux dispositions du projet. Mais le NIMBY est très égo-centré et ne peut concevoir le projet dans son environnement personnel (cette notion étant toute relative puisqu’elle peut aller d’une hyper proximité géographique à un ensemble territorial beaucoup plus vaste tel un pays. Exemple : pas de centre de stockage des déchets dans mon village, pas de centrale nucléaire dans mon pays. L’effort pédagogique du projet peut aider à repousser les limites du NIMBY et à le faire basculer dans une autre typologie de public cible.
Il peut être un ancien NIMBY, ou plus vraisemblablement un citoyen attentif mais peu actif : le « ON N’ARRETE PAS LE PROGRES » balance en permanence entre acceptation résignée et volontarisme optimiste. Dans le cadre d’une concertation, le « ON N’ARRETE PAS LE PROGRES » est souvent silencieux ; il faut veiller à lui donner des opportunités d’expression car sa position dépassionnée est toujours un véritable apport au débat. Attention cependant à ne pas imaginer un instant le manipuler ! Sa position peut changer jusqu’à celle du « NON AU CHANTIER » s’il se sent floué.
On trouve dans cette catégorie de publics cibles tous les opportunistes qui ont su lire un intérêt personnel dans le projet.
Le « MON APPART’ VA FAIRE UNE PLUS-VALUE » peut venir d’une autre catégorie.
Il est ouvertement ou non favorable au projet et sa contribution dépendra souvent de l’existence et de la force des « NON AU CHANTIER » et des NIMBY. Car le « MON APPART’ VA FAIRE UNE PLUS-VALUE » peut être dans certains cas perçu comme cynique par d’autres publics, sa motivation principale se traduisant souvent en bénéfice économique et non en bénéfice commun. Le « MON APPART’ VA FAIRE UNE PLUS-VALUE » peut être un commerçant, un riverain, un investisseur, un spéculateur, etc.
Le « VIVE LE CHANTIER » est avant tout guidé par une très forte perception de l’intérêt général. Sa vision est globale et il est capable d’envisager les bénéfices d’un projet à terme. Cette disposition a priori évidente est complexe à assumer au quotidien, sauf pour le « VIVE LE CHANTIER ». Sa parole est importante car le bruit médiatique qu’il engendre (réunions publiques, réseaux sociaux, etc.) renforce spontanément le dispositif de communication du projet. Une fois de plus sans manipulation, son expression gagnera à être mise en valeur. Attention à ne pas succomber à la tentation du testimonial laudateur, piège à crédibilité pour tout projet.
Nous le rappellerons encore ici : un chantier est toujours une nuisance pour celui qui le vit au quotidien !
les
“non au
chantier !”
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les
“nimby”
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les
“on
n’arrête
pas le
progrès”
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les
“mon appart’
va faire
une plus-value”
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les
“vive le
chantier”
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Ce n’est pas parce que c’est le chantier que ce doit être le bazar !
Les lois de la communication chantier ou lois de l’expérience cognitives appliquées à l’information travaux et projet d’un chantier
Les lois de l’expérience usager/utilisateur sont le fruit de travaux scientifiques, artistiques, philosophiques. Une de leurs interprétations a donné lieu à l’UX appliquée dans le monde numérique et notamment les sites web. Une autre interprétation permet de proposer des règles pour une expérience usager améliorée d’une zone chantier et d’une phase de travaux.